Prise en charge des cicatrices après une chirurgie dermatologique
- Dr Romain Massé

- il y a 6 jours
- 2 min de lecture
Toute chirurgie dermatologique, même réalisée avec la plus grande précision, laisse une cicatrice. L’objectif du chirurgien est de la rendre la plus discrète possible, tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique. La qualité finale de la cicatrice dépend de plusieurs facteurs : la technique chirurgicale, la localisation, les caractéristiques de la peau du patient, et surtout les soins post-opératoires.

Les premières semaines : favoriser la cicatrisation
Dans les jours qui suivent l’intervention de chirurgie dermatologique, la plaie entre dans une phase inflammatoire. Elle peut être légèrement rouge, tendue ou sensible : c’est une évolution normale. Les recommandations principales sont :
Garder la plaie propre avec des soins infirmiers les premiers jours, selon les consignes du chirurgien.
Appliquer un pansement protecteur si nécessaire, renouvelé chaque jour ou selon la prescription.
Éviter toute traction importante sur la cicatrice (notamment au niveau du visage ou des zones de mouvement).
La maturation cicatricielle : patience et régularité
La cicatrice évolue pendant 6 à 12 mois. Durant cette période, elle peut devenir plus rouge, plus ferme, voire légèrement surélevée avant de s’assouplir et de s’éclaircir progressivement. Le suivi est essentiel pour détecter toute évolution anormale (cicatrice hypertrophique, chéloïde ou rétractile).
Mesures conseillées :
Massage cicatriciel : à débuter environ 3 semaines après l’intervention (lorsque la plaie est refermée). Le massage circulaire améliore la souplesse du tissu et stimule la microcirculation.
Protection solaire stricte pendant un an, pour éviter l’hyperpigmentation.
Hydratation, avec une crème hydratante ou une crème cicatrisante.
Les traitements complémentaires des cicatrices
Dans certains cas, malgré une bonne prise en charge, la cicatrice peut rester rouge, épaisse ou irrégulière. Plusieurs traitements peuvent alors être proposés :
Injections de corticoïdes intralésionnelles pour les cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes.
Laser vasculaire pour atténuer les rougeurs persistantes.
Laser fractionné ou peeling pour améliorer la texture et la couleur.
Révision chirurgicale dans de rares cas, lorsque la cicatrice reste inesthétique ou gênante sur le plan fonctionnel.
Facteurs influençant la cicatrisation
Localisation : certaines zones (sternum, épaules, dos) cicatrisent plus difficilement.
Phototype : les peaux mates ou foncées sont plus sujettes aux troubles pigmentaires.
Âge et état général : le tabac, le diabète ou certaines carences peuvent ralentir la cicatrisation.
Prédisposition individuelle : certaines personnes ont une tendance naturelle aux cicatrices épaisses.
Conclusion
La cicatrice est une étape normale de la guérison. Une bonne information, un suivi régulier et une prise en charge adaptée permettent d’en optimiser le résultat esthétique et fonctionnel. L’objectif du chirurgien est de guider le patient tout au long de ce processus pour obtenir une cicatrice fine, souple et discrète. Ainsi, si vous voulez que l’on en discute ensemble, nous nous ferons un plaisir de vous recevoir au sein du Centre Bordelais de Chirurgie Maxillo-faciale et de la Nouvelle Clinique du Tondu à Floirac.




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